Les réunions entre la direction de Renault et ses syndicats s’annoncent houleuses. Lancée dans une course au volume, la marque au losange devrait réduire sa capacité de production pour économiser 2 milliards d’euros en trois ans.
Selon l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, cela pourrait passer par la fermeture de quatre usines en France : celle de Flins, de Dieppe, de Choisy-le-Roi ou encore Fonderie de Bretagne, à Caudan.
Vendredi 22 mai, le ministre de l’Économie s’était opposé à toute fermeture, menaçant même de ne pas signer le prêt de cinq milliards d’euros garanti par l’État, si le constructeur ne s’engageait pas à maintenir les emplois en France et à développer sa stratégie environnementale.
Mais Bruno Le Maire a précisé sa position lors d’un entretien à BFMTV ce lundi 25 mai, affirmant que le gouvernement français n'exige pas de Renault qu'il ne ferme aucun site en échange d'un prêt garanti par l'État. « Bien sûr que nous serons attentifs à chaque emploi, mais nous voulons laisser la possibilité à Renault d'adapter son outil de production », a déclaré le ministre, qui a ajouté que l'accord avec le constructeur sur le prêt garanti n'était toujours pas conclu.
En février, le tandem franco-japonais avait annoncé une perte annuelle de 141 millions d’euros. Selon le journal Les Echos, l’alliance devait fabriquer 14 millions de véhicules par an pour un marché, qui en 2022 devait tourner autour de 100 millions de voitures vendues. Mais avec la crise sanitaire et la chute de la demande mondiale, ces objectifs ne seront pas atteints.