Dès l'annonce de la décision du Conseil d'État, les partis d'opposition ont fait part de leur satisfaction : pour le Parti socialiste, « la démocratie a gagné aujourd'hui ». Pour le patron des Républicains, Christian Jacob, le conseil d'État a « mis fin aux petites manoeuvres politiciennes de la République en marche ».
L'opposition était montée au créneau
En effet, depuis la publication de la « circulaire Castaner », l'opposition était montée au créneau pour dénoncer une manoeuvre du gouvernement pour tourner à son avantage la présentation nationale des résultats aux municipales. En cause, trois dispositions : celle qui demandait de ne pas attribuer de nuance politique aux listes dans les villes de moins de 9 000 habitants, où LaREM est moins représentée, mais aussi celle qui proposait d'attribuer la nuance « divers centre » - une nouveauté - aux listes soutenues par LaREM, le Modem, l'UDI ou la majorité présidentielle alors que le soutien à des listes « divers gauche » ou « divers droite » ne permettait pas de les comptabiliser pour les autres partis, et enfin, le classement du parti Debout la France dans le bloc « extrême droite ».
Mauvaise nouvelle
Le Conseil d'État a donc suspendu ces trois dispositions. Une mauvaise nouvelle de plus pour le gouvernement auquel le conseil d'État avait déjà rendu un avis très critique sur le projet de réforme des retraites, il y a quelques jours.
► Municipales: la «circulaire Castaner» déclenche une fronde de l'opposition