Le rapatriement se fera « en milieu de semaine » et « avec l'accord des autorités chinoises », a précisé la ministre française de la Santé. Il sera effectué sous la supervision d'une « équipe médicale dédiée ». À leur arrivée, les personnes rapatriées devront « demeurer dans un lieu d'accueil pendant 14 jours », une durée correspondant à la période d'incubation estimée du Coronavirus.
Agnès Buzyn a estimé que le nombre de personnes concernées pourrait « aller de quelques dizaines à quelques centaines ». Les autorités consulaires sur place sont « en train de recenser » les personnes souhaitant rentrer, certaines pouvant hésiter en raison de la période de quarantaine destinée à éviter « toute propagation du virus sur le territoire » national, a-t-elle précisé. Il y a environ 800 Français à Wuhan, mais on ne sait pas à l’heure actuelle combien d’entre eux décideront de rentrer.
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Aucun nouveau cas d'infection n'a été confirmé dans l'Hexagone, mais si cas suspects sont « en attente de résultats ». Il ne s'agit pas de personnes ayant été en contact avec celles déjà diagnostiquées, dont l'une est hospitalisée à Bordeaux et les deux autres à Paris. « Quelques cas-contacts » de ces malades confirmés ont été identifiés et les autorités leur ont demandé de rester chez eux en surveillant l'apparition éventuelle de symptômes, fièvre, toux ou troubles respiratoires.
La « stratégie est d'éviter une propagation », a poursuivi Agnès Buzyn en réitérant les consignes : appeler le Samu au 15 en cas de doute et ne pas se rendre aux urgences ou chez son médecin. Il est en revanche « totalement inutile d'acheter des masques », a-t-elle ajouté. Les hôpitaux ont d’ores et déjà des chambres prêtes à accueillir les patients à l’isolement. Le virus se détecte grâce à un test de l’Institut Pasteur, qui devrait être disponible très rapidement sur l’ensemble du territoire.
Depuis l'annonce de cas en France, les autorités sanitaires ont insisté sur l'efficacité de la prise en charge. Alors que des critiques sur le manque de détection aux arrivées aéroportuaires s'étaient exprimées, la Direction générale de la santé (DGS) a annoncé samedi la mise en place d'une « équipe médicale d'accueil » à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle pour prendre en charge des personnes qui présenteraient des symptômes d'une infection.
Le syndicat des tour-opérateurs français (Seto) a quant à lui recommandé ce dimanche la suspension des voyages organisés vers la Chine jusqu'au 21 février. « La fermeture de la plupart des sites touristiques empêche la bonne exécution des programmes et de ce fait les départs sont suspendus jusqu'au vendredi 21 février 2020 inclus », a-t-il expliqué dans un communiqué. S'agissant des touristes se trouvant déjà sur place, le syndicat des tour-opérateurs ne propose pas de mesure de rapatriement, mais « de se tenir à leur disposition pour répondre à leurs interrogations », et « d'adapter » les programmes aux mesures prises par le gouvernement chinois, a-t-il précisé.
(Avec AFP)