Ils étaient une quinzaine, habillés de noir et ils portaient des cagoules. De sources policière et syndicale CFDT, les acteurs de cette action coup-de-poing ne sont restés que quelques minutes dans les locaux de la CFDT, juste le temps de couper l'électricité et de déposer des tracts contre la réforme des retraites.
Une attaque de faible intensité, dirait-on dans le jargon militaire, même en comparaison de l'intrusion survenue il y a tout juste trois jours, au même endroit. Sauf que cette fois, elle porte une signature : celles de neuf unions départementales de la branche Énergie de la CGT, qui ont revendiqué l'action.
La direction nationale de la CGT, elle, se désolidarise de cette action, qui ne vise « pas la bonne cible » et qui est jugée « contre-productive ».
Mais en dépit de cette prise de distance, cette action pourrait faire le jeu du gouvernement, qui présente tous ceux qui continuent de s'opposer à la réforme des retraites comme des « jusqu'au-boutistes ».
La direction de la CFDT, qui juge évidemment « inacceptable » cettenouvelle agression, estime qu'avec cette coupure d'électricité intempestive, « c'est la collaboration de classe qui a été plongée dans l'obscurité ».
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La CFDT a déposé plainte lundi matin contre une première intrusion trois jours auparavant, revendiquée celle-ci par la Coordination RATP-SNCF.