Avec notre envoyée spéciale à Villeurbanne, Anne Soetemondt
« Nous visons le strike ! On va faire tomber toutes les quilles. » C’est peu de le dire, Yannick Jadot a le sourire aux lèvres. Les remontées du terrain sont bonnes, alors pour sa rentrée, direction Villeurbanne, 150 000 habitants, 20e ville de France, qui pourrait tomber dans l’escarcelle d’Europe écologie-Les Verts en mars prochain.
Villeurbanne, l'arbre qui cache la forêt ? Comme aux élections européennes, Yannick Jadot croit à la vague verte et vise même la métropole lyonnaise.
« On a une ambition extraordinaire, dit-il. On ne peut pas regarder ce qui se passe en Australie, voir ce qu'il s'est passé cet été dans notre pays, et se dire : "Oui, finalement, on a encore un peu de temps." Eh bien non, on n’a pas le temps. L’urgence est là, à nous de prendre le volant. »
« Les gens se rendent bien compte, ils voient la réalité de l’urgence »
Pour prendre le volant, finies les alliances : Europe écologie-Les Verts la joue solo. Car cette fois, la victoire est possible, explique Béatrice Vessilier, candidate à Villeurbanne.
Elle l’assure, la dynamique sur le terrain a changé : « Il est clair que les gens se rendent bien compte, ils voient la réalité de l’urgence climatique. Et comme le rappelait Yannick, l’Australie aujourd’hui, les derniers rapports du Giec, l’échec de la COP25… les gens se disent qu’on ne peut plus continuer comme ça. »
Signe de la montée en force des écologistes dans la région, le maire de Lyon Gérard Collomb, candidat à la métropole cette année, a verdi sa campagne. Ça va encore nous faire monter, s'amuse Yannick Jadot.
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