« En grève, en grève, jusqu'au retrait ». À l'appel des unions départementales CGT, FO, Solidaires et FSU, plusieurs milliers de manifestants ont défilé ce samedi en France pour réclamer le retrait de la réforme des retraites. À Paris, ils étaient 3 500, selon la préfecture de police, à marcher entre la gare de Lyon et la gare de l'Est.
« Le gouvernement veut faire croire que la réforme est bonne à des gens qui l'ont très bien comprise. Je pense qu'à partir de lundi, la reprise et l'élargissement du mouvement vont imposer le retrait puis l'ouverture des négociations », avance Jacques Borenstein, secrétaire adjoint de Force ouvrière Paris.
La mobilisation entamée le 5 décembre vient d'entrer dans son deuxième mois. Une durée inégalée qui a dépassé le record de 28 jours consécutifs, établi en 1986-87. Et aucune perspective de résolution ne semble pour le moment se dessiner. Ce mouvement se traduit par une grève qui perturbe principalement la circulation des trains en France et les transports publics, rendant les déplacements compliqués pour les usagers.
Bien que la période des fêtes de fin d'année ait fait légèrement chuter la mobilisation, les manifestants ne considèrent pas nécessairement que cette période de trêve forcée les ait desservis. Après une période de creux, Bertrand Dumond, co-secrétaire à la RATP, constate même un regain de la mobilisation et fait état d'un moral « au beau fixe » : « Depuis hier, on voit les gens revenir sur les piquets de grève. Tout le monde a la banane, c'est hyper dynamique. C'est assez important pour la semaine qui vient. »
La semaine prochaine apparaît cruciale pour Emmanuel Macron. Alors que des discussions sont prévues mardi avec les syndicats en colère, la grève devrait reprendre dès ce lundi dans de nombreux secteurs, comme celui de l'éducation nationale. Deux journées de mobilisation sont d'ores et déjà prévues les 9 et 11 janvier.