Ce vendredi 3 janvier, un collectif appelé « SOS Retraites » qui réunit seize professions libérales, médecins, infirmiers, voire avocats, appelle à faire grève, c'est à dire que chaque profession débrayera l'une après l'autre jusqu'au 9, et la journée de mobilisation interprofessionnelle. Comme l'organisation patronale UNAPL, le collectif anticipe une perte de revenus avec la mise en place de la réforme.
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Ils s'étaient déjà mobilisés en septembre. Par dizaine de milliers, avocats, médecins, infirmiers, pilotes du collectif SOS retraites pensaient avoir été entendus. Mais leur absence dans le discours d'Emmanuel Macron du 31 décembre a ravivé leurs inquiétudes.
Craintes que leurs spécificités ne soient pas entendues
La crainte que leurs spécificités, à commencer par des caisses de retraite autonomes, dont les finances sont jugées solidaires et vertueuses ne soient siphonnées avec la refonte totale du système. Pour une myriade de professions, la réforme prévoit un seul et même taux de cotisation pour tous 28,12%.
Ce qui aurait des conséquences néfastes par exemple pour les praticiens de santé comme les infirmières, les vétérinaires. Leurs cotisations vont doubler. Mais si les cotisations des médecins, notaires ou agents d'assurance baisseraient, elles, leurs pensions aussi diminueraient sans garanties.
À l’heure où le gouvernement a cédé aux inquiétudes de plusieurs professions comme les pilotes tout récemment, les professions libérales, jusqu’ici plutôt adeptes de la concertation, s’engagent à regret dans la grève. Elles regrettent que seules les capacités de nuisance permettent de se faire entendre.
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