Après avoir omis de déclarer ses fonctions d'administrateur à L'Ifpass, l'institut de formation des assureurs, un poste bénévole, le haut-commissaire aux retraites a fait l'impasse sur l'obligation de renoncer à la présidence de Parallaxe, un think tank du groupe IGS pour lequel percevait 5 300 euros par mois. Jean-Paul Delevoye a également a oublié d'indiquer que, depuis 2016, il siègeait au Conseil d'administration de la fondation SNCF.
Fonctions incompatibles
Certes, Jean-Paul Delevoye a bien déclaré au fisc ses revenus. Mais de telles fonctions sont incompatibles avec ses responsabilités gouvernementales. Les deux autres oublis sont de nature différente mais peuvent présenter de potentiels conflits d'intérêt. Ses détracteurs voient un rapprochement entre son projet de retraite à points et son rôle à l'Ifpass, l'organisme de formation des assureurs, qui eux-mêmes défendent des systèmes de retraite sous forme d’assurances privées. Et que dire de sa fonction à la fondation SNCF, alors que la future réforme prévoit la disparition des régimes spéciaux, dont celui des cheminots.
Situation embarrassante
C'est donc une situation très embarrassante pour le gouvernement. Jean-Paul Delevoye a, depuis, démissionné de l'Ifpass et s'est engagé à rembourser les rémunérations litigieuses, soit environ 107 000 euros, ce qui n'empêchera pas la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de dire, mercredi 18 décembre, si elle transmet ou non le dossier de M. Delevoye à la justice.
Samedi soir, Le Monde écrit que le haut-commissaire aux retraites avait omis de déclarer 10 fonctions à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lors de son entrée au gouvernement.
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