Cinquante millions d'euros pour payer 3,5 millions d'heures supplémentaires. C'est un début. Le ministère de l'Intérieur commence à solder ce qu'il doit aux policiers. C'était une revendication de longue date, mais sur le terrain, les forces de l'ordre se sentent flouées.
« Le collègue aurait dû être payé à l’indice auquel il est aujourd’hui et pas à un montant dérisoire qui ne correspond à rien, affirme Fabien Vanhemelryck, secrétaire général à Alliance police nationale. Les heures supplémentaires seront payées pour tout le monde pareil à 11,88 euros nets, alors que les collègues auraient dû être payés entre 13 euros et 25 euros. Et en plus, le collègue aurait dû avoir le choix entre le fait d'être indemnisé sur ses heures supplémentaires ou pouvoir les poser en repos. Ce qui n’a pas été le cas. On ne lui a pas laissé le choix. On lui a dit : " Tu seras indemnisé à ce montant-là, et c'est comme ça et pas autrement ". Et là on ne peut pas accepter. »
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D'autant plus que cette régularisation ne concerne qu'une toute petite partie de ce que l’État doit aux policiers. Il reste environ 20 millions d'heures supplémentaires à régler.
Le gouvernement s'est donc engagé à poursuivre le mouvement l'an prochain à petits pas. Ce ne seront alors qu'un peu moins de 2 millions de ces heures qui seront payées, à peine 10 % du total.
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