Le parquet antiterroriste ne se saisira pas de l'attaque de la mosquée de Bayonne

Une expertise psychiatrique sur l'octogénaire suspecté d'avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne, dans le sud-ouest de la France, lundi, « a conclu à une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes ». 

Claude Sinké souffre d'une « altération partielle de son discernement ». C'est la conclusion d'une expertise psychiatrique pratiquée sur l'octogénaire accusé de l'attaque de la mosquée de Bayonne, lundi. Mais ce diagnostic n'entame pas sa responsabilité pénale puisque le procureur Marc Mariée a précisé que l'auteur présumé des faits serait « présenté dans le courant de l'après-midi au magistrat instructeur », ajoutant que le parquet national antiterroriste n'entendait pas se saisir du dossier.

« Une information judiciaire va être ouverte des chefs de tentatives d'assassinat, dégradation et destruction aggravées, et violence avec usage d'une arme, avec réquisitions de placement en détention provisoire », a ajouté le procureur de Bayonne dans un communiqué.

Une vengeance contre les musulmans

Lors d'une conférence de presse mardi, Marc Mariée avait expliqué que le suspect avait dit aux enquêteurs avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne pour « venger la destruction de la cathédrale de Paris », qu'il attribue aux musulmans. Il démentait cependant avoir voulu tuer, expliquant avoir procédé à des repérages à la mosquée pour être sûr de n'intervenir « qu'à un moment où elle était très peu occupée ». Son attaque avait néanmoins fait deux blessés graves, deux hommes sur lesquels il avait tiré à l'arme à feu.

Ses voisins à son domicile de Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes, près de Bayonne, avaient dès lundi mis en doute la santé mentale du suspect, le présentant comme un solitaire, « atypique et fantasque », « avec des obsessions », au verbe « parfois assez violent ».

Cet ancien candidat du Front national aux élections départementales de 2015 avait récemment adressé un courrier rageur à l'ordre des avocats de Bayonne et au procureur de Dax, disant vouloir porter plainte contre Emmanuel Macron.

(Avec AFP)

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