« Elle a certaines qualités pour faire de la politique, du cran, de l'allant et de la repartie, mais elle n'a pas confiance en elle. » Dans le tome II de ses Mémoires, Jean-Marie Le Pen n'y va pas avec le dos de la cuillère pour évoquer sa fille avec qui il a rompu politiquement depuis quelques années.
Une Marine Le Pen au « côté dictatorial », « qui peine à s'entourer » et qui a commis « plusieurs fautes » : « l'ouverture à gauche »,« le bug sur l'euro », mais aussi le débat d'entre-deux tours : « elle a eu l'air d'une excitée ».
Un débat raté, mais que Jean-Marie Le Pen semble au fond ne pas regretter. « Elle aurait pu gagner : mais pour quoi faire ? Avec quel état-major ? » s'interroge-t-il, « l'échec de Marine fut peut-être providentiel ».
Un portrait sans concession non plus de Marion Maréchal, sa petite fille « calculée », « lointaine », « froide », mais avec « un talent au-dessus du lot ».
« En ne faisant rien, elle est très populaire, un jour il lui faudra revenir », prévient Jean-Marie Le Pen qui livre là une sorte de testament politique.
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