«Campus des territoires»: LaREM marche en désordre pour les municipales

La République en Marche fait sa rentrée à Bordeaux. Le parti d’Emmanuel Macron organise ce week-end sa première université d’été. Parlementaires, ministres, militants sont attendus à ce « campus des territoires ». Mais la météo est loin d’être au beau fixe sur la Macronie. La stratégie de la République en Marche pour les municipales de mars 2020 est critiquée à l’intérieur et à l’extérieur du parti.

avec notre envoyé spécial à Bordeaux, Julien Chavanne

L’ambiance au sein de la Macronie est « délétère ». Le constat est fait par une députée de la majorité. Dans la ligne de mire de beaucoup de marcheurs : la CNI, la Commission nationale d’investiture, celle qui choisit les candidats et les candidates aux municipales.

Certains choix ont dû mal à passer. La dissidence façon Cédric Villani à Paris risque de se reproduire dans d’autres villes où LREM a investi des maires sortants venus de la droite ou de la gauche.

Jurisprudence Griveaux

Pas le choix, explique Sacha Houlié. Pour ce député membre de la direction d’En Marche, pour gagner aux municipales, les marcheurs doivent accepter, parfois, de laisser leur place. « Les élections locales se gagnent d’abord en allant voir l’extérieur du parti politique par lequel on est investi. Ça ne se passe pas en regardant notre nombril, c’est absolument certain », nous assure-t-il.

Ce matin, la direction du parti a fixé une règle : en cas de dissidence, c’est le candidat désigné par la CNI qui décidera ou non d’exclure le candidat rebelle. La jurisprudence Griveaux en quelque sorte.

Une table ronde sur les municipales est prévue dans l'après-midi, au sous-titre assez révélateur : « enjeux, état d’esprit et lignes de fracture ».

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