Le parti d'Emmanuel Macron attend près de 3 000 personnes, 200 parlementaires et plusieurs ministres pour son « campus des territoires ». Et la candidature dissidente de Cédric Villani à Paris sera dans toutes les têtes ce week-end à Bordeaux. Le député de l'Essonne s'est lancé face à Benjamin Griveaux sans être exclu du parti, ce qui pourrait donner des idées à d'autres marcheurs. À Montpellier, Marseille ou Lille, des élus de la République en Marche ont l'intention de se présenter aux municipales contre l'avis de la Commission d'investiture de LREM.
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Et les tensions dépassent les frontières du parti. Le Modem n'est pas très content non plus des premières désignations. À Rennes, Quimper, Clermont-Ferrand, Aix-en-Provence, l'allié centriste ne veut pas se faire imposer des candidats marcheurs. François Bayrou, qui prendra la parole dimanche, met en garde : « Attention à la tentation hégémonique et au risque de mener une campagne partisane. »
La ville de Bordeaux où se déroule ce campus est d'ailleurs un bel exemple : Nicolas Florian, le maire Les Républicains sortant, choisi par Alain Juppé, soutenu par le Modem, doit faire face à Thomas Cazeneuve, candidat de la République en Marche. Édouard Philippe pourrait aller « prendre un café » avec Nicolas Florian, un soutien quasi officiel. Le climat bordelais s'annonce agité ce week-end.