L'objectif est de faire la preuve de ses bonnes intentions. Accusé d'autoritarisme sur la réforme de la SNCF ou celle de la fonction publique, avec des « parodies de négociations » régulièrement dénoncées par tous les syndicats, Emmanuel Macron veut à présent, selon ses propres mots, « incarner un changement de méthode. »
Après des échanges qui ont déjà duré plus d'un an et demi entre les syndicats et le Haut-commissaire chargé de la réforme des retraites, c'est une phase plus officielle de négociation qui s'ouvre ce jeudi.
Jean-Paul Delevoye a déjà présenté ses propositions au mois de juillet, et le président Macron a déjà montré qu'elles n'étaient pas gravées dans le marbre, en exprimant la semaine dernière sa préférence pour une prise en compte de la durée de cotisation et non pour un âge pivot au moment du départ à la retraite.
Qu'importe, l'objectif reste le même : faire travailler les Français plus longtemps. Et rendre le système plus lisible et plus juste, en fusionnant les 42 systèmes actuels en un seul régime universel.
Le Premier ministre doit présenter ce jeudi aux syndicats la méthode des négociations à venir, qui doivent durer « plusieurs mois » et inclure une « concertation citoyenne ».