Pendant une dizaine de minutes, Greta Thunberg a redit avec ses mots, dans un anglais parfait d’ailleurs, l’urgence climatique qui devrait être la nôtre, celle de toute l’humanité. Un horizon très proche, peut-être plus proche qu’on ne le pensait, 2030, selon elle.
La voix parfois nouée, elle s’est presque indignée de devoir passer - elle, la petite Suédoise -, pour la méchante qui annonce des mauvaises nouvelles à ceux qui ne veulent pas les entendre, mais qui aurait pourtant tout pu faire pour que sa génération n’ait pas à en arriver là. En quelque sorte, Greta Thunberg, du haut de ses 16 ans, met les adultes face à leurs responsabilités égrenant, par exemple, le nombre de tonnes de CO2 qui ont été relâchées dans l’atmosphère depuis le début de son discours, dix minutes plus tôt.
Greta Thunberg a été très applaudie par un parterre de dizaines de députés, dans la salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale. Des députés de tous bords, y compris des Républicains. Mais en revanche, personne du Rassemblement national. Trouvant son discours trop anxiogène, le parti de Marine le Pen avait en effet décidé de boycotter sa venue.
Greta Thunberg assiste dans l'après-midi au rituel des questions au gouvernement depuis une tribune d’honneur, cette fois dans l’hémicycle.