Ils sont une vingtaine à s'être donné rendez-vous à quelques minutes du bureau de Marlène Schiappa. Parmi eux, des syndicalistes, qui dénoncent la sous-traitance du ménage à des sociétés de nettoyage. Tiziri Kandy, représente la CGT des hôtels de prestige et économiques, explique :
« Les conditions de travail des femmes de chambre dans les sociétés de nettoyage sont quand même plus déplorables que celles qui travaillent directement dans les hôtels. Le quotidien d'une femme de chambre qui travaille dans la sous-traitance, c'est une cadence infernale qui peut aller de 4 à 5,6 chambres à l'heure. La sous-traitance participe énormément au dumping social et à la dégradation des conditions de travail des salariés. »
La secrétaire d'État Marlène Schiappa affirme vouloir défendre les femmes de chambre. Pas de propositions concrètes pour le moment, mais de nombreux chantiers :
« Il y a la question des horaires, mais aussi la question de la formation qui est primordiale, qu'il s'agisse de formations de base, mais aussi au-delà pour pouvoir monter en compétences. Enfin, il y a aussi la question de la qualité de vie au travail au sens premier du terme. Nous avons abordé la question des troubles musculo-squelettiques qui sont importants dans ces métiers, de la propreté où on a des gestes répétitifs et un peu contre-intuitifs ; et la question de la santé au travail est à cet égard vraiment importante ».
Marlène Schiappa va confier une mission au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle (CSEP) en septembre. Elle attend des propositions pour l'automne.