L’objectif affiché de cette réforme est de décloisonner le fonctionnement des différents services qui travaillent sur la lutte contre les stupéfiants. Actuellement, une multitude d'entités sont mobilisées, comme l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, les sûretés départementales, les douanes ou encore les brigades de recherche de la gendarmerie. Un mille-feuille administratif qui freine parfois l'échange d'informations et donc l'efficacité de la lutte contre la contrebande de drogue.
Les ministères de l'Intérieur et de la Justice - en accord avec Matignon - ont donc décidé de créer un Office central antidrogue, chargé de recueillir toutes les informations.
Contribuer à une lutte plus efficace
Placé sous la houlette de la direction centrale de la police judiciaire, ce nouvel organe pourra aussi compter sur des cellules de renseignements spécialisées dans les stupéfiants, à l'échelon départemental.
La police de sécurité du quotidien, en prise directe avec les quartiers difficiles, sera elle aussi mise à contribution pour que la lutte soit efficace à tous les niveaux.
Enfin, en filigrane, l'autre objectif de cette réforme est de mettre un terme aux pratiques parfois douteuses de l'Office central pour la répression des stupéfiants, souvent accusé de liens trop étroits avec ses informateurs.