Avec notre envoyée spéciale à Biarritz, Valérie Gaz
Son adversaire, c'est le Rassemblement national de Marine Le Pen. Emmanuel Macron l'a encore une fois réaffirmé à Biarritz vendredi. « Moi, je ne fais pas partie de ceux qui pensent que ce n’est pas grave. Ce Rassemblement national est, encore une fois, le grand gagnant de ces élections », regrette le président.
« Il y a cinq ans, il a été le grand gagnant, il ne faut pas l’oublier, rappelle M. Macron. Ils sont là, ce sont les sortants, qu’ont fait les sortants ? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendus en Europe, y compris pour nous protéger. »
Tête de sa liste, Renaissance, Nathalie Loiseau est au même moment à quelques encablures de Biarritz, en déplacement avec François Bayrou. Mais c'est bien Emmanuel Macron qui fait passer le message et tape sur le parti de Marine Le Pen : « Leur bilan est une catastrophe pour le pays et pour l’Europe. »
« Je continuerai de m’impliquer »
Le chef de l'État considère que c’est son « devoir », « de là où je suis » dit-il, « d’appeler nos concitoyens à regarder ce qu’a fait ce mouvement politique en Europe » et de conclure : « On a plus parlé de lui pour des affaires d’assistance que pour des réussites politiques. »
Emmanuel Macron ne se cache pas. Il est en campagne pour les Européennes. « Je continuerai de m’impliquer, promet-il, en faisant ainsi la pédagogie de ce qu’est l’Europe. J’aurai l’occasion, du coup, de me ré-exprimer, je ne sais pas encore sous quelle forme, durant les dix jours qui viennent. Mais je le ferai. »
Interview ? Participation à un meeting ? Tout est encore ouvert pour essayer de faire mentir d'ici le 26 mai les sondages, qui placent la liste Rassemblement national de Jordan Bardella en tête du scrutin.
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