Le Bastion social est fondé en 2017 sur les ruines du Groupe union défense (GUD), quand l'extrême droite nationaliste était moribonde.
Le mot d'ordre du Bastion social est la préférence nationale, un élément de langage fréquent chez le Rassemblement national (RN, ex-Front national). Ses militants, dont on ignore le nombre, combattent l'immigration, le libéralisme et l'Union européenne, entre autres.
Très vite, le Bastion commence à s'implanter partout en France. Ils occupent un immeuble à Lyon, ouvrent un bar à Strasbourg, des locaux à Marseille, à Chambéry, à Clermont-Ferrand, à Angers ou encore à Aix-en-Provence. Mais aucun ne reste ouvert bien longtemps.
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Le mouvement avait comme objectif de rénover l'image de l'extrême droite radicale, incarnée auparavant par les mouvements skinheads. Cela passe entre autres par des maraudes, pour venir en aide aux sans-abri… à condition qu'ils aient la nationalité française.
Toutefois, derrière cette mise en scène d'actions solidaires, le Bastion social est le digne héritier du GUD, un mouvement connu pour ses actions violentes. Depuis 2017, au moins sept membres du Bastion ont été condamnés à des amendes ou de la prison ferme pour des agressions racistes ou de l’incitation à la haine raciale.
Le gouvernement envisage aussi de dissoudre Génération identitaire, une organisation néofasciste très influente en France.