Pour le Conseil d'Etat, ce n'est pas au gouvernement de nommer les consuls généraux. Dans sa décision, la haute juridiction administrative annule le décret d’août dernier qui permettait à l'exécutif de nommer les consuls de 22 villes parmi lesquelles Bombay, Shanghai, Marrakech, Sydney et bien sûr Los Angeles, le poste convoité par Philippe Besson.
L'ami du couple présidentiel et écrivain avait été nommé en août dernier, quelques mois après la parution de son livre Un personnage de roman relatant l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. Vivement critiqué pour cette nomination, le chef de l'Etat s'était alors défendu de « tout copinage pour services rendus ».
De son côté, la CFDT du ministère des Affaires étrangères avait immédiatement prévenu qu'elle demanderait l'annulation devant le Conseil d'Etat du décret permettant cette nomination.
En l'annulant ce mercredi, le Conseil d'Etat ferme donc la porte à la nomination de consuls non diplomates, issus de la société civile. Auparavant ces 22 postes étaient dévolus uniquement aux agents diplomatiques et consulaires du Quai d'Orsay. Le gouvernement peut toutefois nommer un seul consul général, celui de Jérusalem, en raison du contexte géopolitique local.