Olivier Faure devait se justifier, expliquer pourquoi il préfère laisser la place à un philosophe peu connu du grand public.
La gauche n'avait pas le choix selon le patron du PS. « Raphaël Glucksmann, il n’est pas socialiste, c’est exact, mais le rassemblement, chers camarades, c’est toujours commencer par accepter cette idée simple que les différences nous enrichissent », lance-t-il.
Se justifier, mais aussi rassurer sur l'avenir du PS, car pour la première fois le Parti socialiste ne sera pas représenté par un candidat issu de ses rangs.
« Non, ce n’est pas un effacement. Aurions-nous si peu confiance dans ce que nous sommes pour craindre la dilution dans un mouvement né il y a 4 mois et issu de la société civile », ajoute Olivier Faure.
Si sa stratégie est largement validée par le Conseil national du PS, une trentaine de membres se sont abstenus et 5 ont voté contre, comme le sénateur Rachid Temal, pas convaincu.
« Sur cette histoire sauf erreur de ma part il n’y a pas de partenaire, il n’y a pas les écologistes, il n’y a pas Génération.s, il n’y a pas le PC, donc je ne sais pas ce que c’est que cette option, qui, au moment où je vous parle, n’est pas réelle », estime-t-il.
En se rangeant derrière une personnalité extérieure aux appareils politiques, Olivier Faure espère donner envie aux écologistes et à Benoît Hamon de le rejoindre. Sa porte restera ouverte jusqu'au 6 mai.
Le PS est crédité de moins de 6% des voix dans les sondages pour les Européennes du 26 mai.