Lors de cette audition libre d'environ 3 heures, Ismaël Emelien reconnaît avoir aidé Alexandre Benalla à allumer un contre-feu médiatique. Pas pour organiser la défense personnelle de l'ancien chargé de mission, mais celle du président de la République.
Selon les procès-verbaux, Ismaël Emelien explique qu'Alexandre Benalla lui a remis un CD-ROM le 19 juillet dernier avec des images censées servir sa défense : on y voit le couple de manifestants du 1er mai violenté par Alexandre Benalla et Vincent Crase jeter des projectiles sur les forces de l'ordre. Il transmet alors la vidéo à un salarié de La République en marche (LREM) qui la publie sur un compte Twitter.
Devant les enquêteurs, Ismaël Emelien plaide la bonne foi. Il pense alors qu'il s'agit d'images tirées des réseaux sociaux ou de webcam touristiques accessibles librement sur internet, en aucun cas d'images illégales de vidéosurveillance de la préfecture de police de Paris.
Interrogé sur ses relations avec Alexandre Benalla, Ismaël Emelien assure qu'ils n'étaient pas en contact régulier. Pourtant, les SMS échangés montrent une certaine complicité. L'ancien conseiller spécial y donne à Alexandre Benalla le surnom de « Mano ».
Depuis son départ de l'Elysée, Ismaël Emelien affirme avoir échangé par téléphone et par messagerie avec l'ancien chargé de mission, mais jure ne l'avoir jamais revu.
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