Rassemblés sur le parvis de la gare du nord, les manifestants brandissent un drap blanc. « Solidarité avec les réfugiés dans les centres de rétention », est-il inscrit. Tous sont venus protester contre les mauvaises conditions d’accueil réservées aux migrants. « Dans ce centre, la nourriture n'est pas bonne. Et si tu tombes malade là-bas, c'est l'enfer absolu », dénonce Pikolé Mia Mi, un sans-papiers de 32 ans.
« Un scandale d'enfermer des gens qui n'ont rien fait »
Dans le cortège, de nombreux collectifs de soutiens aux réfugiés sont présents pour faire entendre leur cause. C'est le cas de Louise, du collectif La Chapelle Debout. « Globalement, on dénonce les politiques hyper répressives qui criminalisent toujours plus les étrangers, notamment les sans-papiers. Ce qu'on dénonce, ce sont les centres de rétention qui sont un peu la pierre angulaire de ces politiques-là. »
Encerclées par des forces de l'ordre sur le qui-vive, des personnes de tout âge font part de leur indignation. « C'est déjà un scandale d'enfermer des gens qui n'ont rien fait, qui sont innocents, qui sont en détresse, qui fuient des situations intenables. Qu'en plus, nous, on les enferme comme des criminels, c'est insupportable », estime Jeanne, une retraitée. Depuis début janvier, plus d’une centaine d’étrangers en centres de rétention administrative sont entrés en grève de la faim.
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