Comme ce nourrisson décédé jeudi au centre de rétention de Mayotte, ils sont des dizaines à mettre en péril leur vie dans l’espoir d’une vie meilleure dans cette île sous administration française.
Ils paient entre 200 et 300 euros pour traverser les 70 kilomètres qui séparent Anjouan de Mayotte. Plusieurs d’entre eux ne touchent jamais le sol mahorais et terminent tout simplement le voyage à la mer, emportés par les vagues.
Cette situation est la conséquence de l’installation en 1995 d’un visa entre Mayotte et le reste des îles de l’archipel des Comores. Depuis, on dénombre environ 15 000 morts, la plupart des Comoriens voulant rallier cet El Dorado. C’est pourquoi ce bras de mer est considéré comme le plus grand cimetière marin au monde.
Ceux qui arrivent à la terre ferme ne sont pas épargnés pour autant. Hommes, femmes, enfants sont souvent entassés au centre de rétention dans des conditions constamment dénoncées par les organisations des droits de l’Homme.
D’ailleurs, une mission parlementaire française avait demandé la fermeture de ce centre et la suppression de ce visa.