« Se rassembler, c'est nécessaire pour dénoncer ce qui n'est pas acceptable », a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe, une des nombreuses personnalités politiques à manifester aux côtés des anonymes.
Présent également sur la place de la République l'ancien président socialiste François Hollande : « l'antisémitisme, ça n'est pas l'affaire des juifs, c'est l'affaire de tous les Français », a-t-il souligné.
De leur côté, les responsables des cultes (juif, catholique, protestant, orthodoxe, musulman, bouddhiste) et d'organisations laïques et de francs-maçons ont appelé au « sursaut des consciences » face à ces actes qui « meurtrissent la France toute entière ».
A quelques mètres des personnalités politiques confinées dans un espace dédié, une large foule portant des pancartes « Non à la banalisation de la haine » ou « Juifs attaqués, République en danger » était réunie dans une ambiance calme, voire recueillie. Beaucoup de séniors, mais peu de jeunes, comme l'ont déploré de nombreux participants.
Chacun a voulu témoigner de son indignation après les insultes antisémites proférées samedi lors d'une manifestation de « gilets jaunes » à Paris et la profanation, mardi, d'un cimetière juif en Alsace - 80 tombes marquées à la peinture jaune et bleue de croix gammées.
Quelques « gilets jaunes »
Dans la foule, une poignée de «gilets jaunes », qui protestent depuis plusieurs mois contre la politique fiscale et sociale du gouvernement. Disséminés, ils ont également voulu répondre à l'appel unitaire, lancé par le Parti socialiste puis relayé par de nombreux partis politiques, associations et mouvements. Seul le Rassemblement national ne s'est pas mobilisé.
(avec AFP)
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