Macron instaure une Journée d’hommage aux victimes du terrorisme le 11 mars

Le président français Emmanuel Macron a décidé de faire du 11 mars la Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme. La date fait écho à celle de la journée européenne commémorant l'attentat jihadiste du 11 mars 2004 à Madrid, le plus meurtrier en Europe.

« Cette commémoration annuelle aura lieu chaque 11 mars et sera instituée par décret », annonce ce vendredi l'Elysée dans un communiqué. La décision d'instaurer une journée nationale en hommage aux victimes du terrorisme « répond aux demandes exprimées par de très nombreuses victimes et par les associations qui les accompagnent et les représentent », a précisé la présidence française. La première cérémonie sera organisée le 11 mars 2020.

Le choix du 11 mars est symbolique. Il correspond à la date de la Journée européenne des victimes du terrorisme. Ce jour-là, en 2004, était commis à Madrid l'attentat le plus meurtrier perpétré en Europe. Il avait fait 191 morts. « Cela fait ainsi écho à la communauté de destin qui unit les Etats membres de l'Union européenne face au terrorisme », explique l'Elysée.

Le 11 mars correspond également au premier des attentats perpétrés par Mohamed Merah en 2012 à Toulouse et Montauban. Il avait abattu de sang-froid trois militaires, un enseignant et trois enfants d'une école juive à Toulouse et Montauban avant d'être tué par la police. Il s'agissait des premières attaques jihadistes depuis celles du GIA en 1995.

Depuis 2012, le terrorisme a fait 258 morts en France, notamment en janvier 2015 à Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, le 13 novembre à Paris et Saint-Denis et le 14 juillet 2016 à Nice.

Emmanuel Macron avait promis l'instauration de cette journée nationale lorsqu'il avait participé, le 19 septembre, à la cérémonie d'hommage aux victimes organisée par l'Association française des victimes du terrorisme (l'AfVT) et la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC).

Mais le choix de la date ne faisait pas l'unanimité. Les associations de victimes souhaitaient le maintien du 19 septembre, qui correspond à un attentat à la bombe commis en 1989 contre un DC-10 français de la compagnie UTA. Il avait fait 170 victimes, dont 54 Français. « Ce n'est pas la date que l'Association française des victimes du terrorisme proposait. On souhaitait le 19 septembre ou le 13 novembre (Bataclan) », se rappelle Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur de l'AfVT qui se dit toutefois « satisfait » de la création d'une telle journée d'hommage.

« A partir de 2020, le 11 mars symbolisera l'unité » avec un rayonnement européen, « de tout un pays face au terrorisme », a salué de son côté la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC).

(Avec AFP)

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