Entre la plateforme officielle du « grand débat » et celle proposée par les « gilets jaunes », la ressemblance est frappante. Et pour cause, les deux sites ont été conçus par la même entreprise, un gage de sérieux assure Lydie Coulon, l'administratrice du site le vraidébat.fr
« On a un outil qui est incontestable forcément puisque le gouvernement a le même donc il ne pourra pas remettre en question l’outil. On savait depuis le début qu’on avait le meilleur outil du marché entre les mains », dit-elle.
Si les outils utilisés sont similaires, le fonctionnement, lui, est différent. Contrairement à la plateforme gouvernementale, aucune question n'est posée aux internautes, chacun peut écrire ce qu'il veut autour de 9 thèmes, dont une expression libre.
« On est allés piocher les conseils dans la documentation que la commission nationale du débat public est allée donc rendre publique. C’est écrit à un moment donné qu’on conseille au gouvernement de ne pas aller utiliser la forme de questionnaire qui aujourd’hui n’est pas le bon outil de consultation », poursuit Lydie Coulon.
La phase de consultation s'achèvera le 3 mars. Restera un gigantesque travail de synthèse à effectuer par des chercheurs et des universitaires.
« Nous " gilets jaunes " on n’a pas de sous, donc on réfléchit à comment mettre en place un financement. Pour l’instant, ce sont des chercheurs, etc. On espère que ce sera sur la base du volontariat et du bénévolat », conclut-elle.
A partir des données récoltées, ces « gilets jaunes » envisagent une série de conférences citoyennes pour faire émerger des solutions concrètes comme des amendements ou des propositions de loi.