De notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Ils sont expatriés et savent qu’ils sont privilégiés. Mais ils sont venus à ce débat, organisé à l’ambassade de New Delhi, pour dire qu’ils comprenaient les « gilets jaunes ».
Le premier problème soulevé est la déconnection entre les élus et le peuple. Première piste de réponse : s’inspirer du modèle indien et laisser chaque région voter l’une après l’autre, pour tester plus régulièrement le pouvoir central : « Il est bien qu'il y ait des élections régionales à différentes périodes pendant tout le mandat. Par exemple, Narendra Modi, quand il perd le Rajasthan, il est obligé d'ajuster. En France, on est tellement centralisé. On pourrait donc imaginer des systèmes beaucoup plus réguliers, où on vote, mais pas tous en même temps. Il faut ouvrir la boîte à idées de ce qu'il est possible de faire. Il faut arrêter de croire que tous les cinq ans, on va élire notre nouveau dieu sur terre » .
D’autres rebondissent : des élections plus régulières, oui, mais comment s’assurer que les candidats ressemblent au peuple ? « Il faut aussi encourager des candidatures populaires à ces postes-là qui n'ont pas vocation à être captés par les élites ». Quatre débats similaires sont organisés ces jours ci dans plusieurs villes indiennes, par les conseilles consulaires, des élus qui représentent les Francais de l’étranger.