Grand débat: Après une réunion avec Wauquiez, Macron s’invite à un débat citoyen

Ce jeudi 24 janvier, Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez se sont retrouvés face-à-face dans la Drôme, à Valence, à l’occasion du troisième déplacement du chef de l’Etat dans le cadre du « Grand débat national ». Après ce tête-à-tête, le président a déjeuné avec des élus locaux, puis s’est invité à un débat citoyen organisé dans le département.

Avec notre envoyée spéciale à Valence, Valérie Gas

Laurent Wauquiez a attendu la fin de la séquence organisée à la préfecture de Valence autour d’Emmanuel Macron pour prendre la parole devant les journalistes. « Je suis venu parce que je voulais dire directement les choses au président de la République, en face à face, a expliqué le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ma crainte est que, dans ce débat, séance après séance, on mette petit à petit sous le tapis les vrais sujets de préoccupation des Français. Et ce que j’ai dit à Emmanuel Macron, c’est qu’il fallait des actes. »

Des actes pour les retraités, des actes pour baisser les impôts des classes moyennes, des actes pour répondre au « ras-le-bol » des territoires. Le président du parti Les Républicains (LR) a fait passer son message, mais n’a répondu à aucune question sur son échange en tête-à-tête avec le chef de l’Etat qui a duré trois quarts d’heure.

Emmanuel Macron n’a fait quant à lui aucune déclaration à l’issue du déjeuner où il a échangé avec les maires sans caméras ni micros.

Il n’y a donc pas eu d’affrontement direct entre Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez. Chacun a essayé d’adopter une posture respectueuse des usages républicains. C’est en tout cas ce que le ministre de l’Agriculture, le local de l’étape, Didier Guillaume a essayé d’expliquer :

« On peut parfois taper, et Laurent Wauquiez n’est pas le dernier pour taper fort. Mais en même temps, lorsqu’il y a un débat républicain, lorsque le président de la région [Auvergne-]Rhône-Alpes, qui est la deuxième région de France, rencontre le président de la République, on enlève les armures et on enlève les postures. »

L’objectif des deux parties étant d’éviter les accusations d’instrumentalisation de cette rencontre et du débat d’un côté comme de l’autre.

Quelques heures plus tard, Emmanuel Macron s'est invité dans un débat-citoyen avec des « gilets jaunes » jeudi, à Bourg-de-Péage.

Au cours de cet échange, une dame a interrogé le président de la République sur le référendum d’initiative citoyenne (RIC). Emmanuel Macron a expliqué sa position sur cette revendication des « gilets jaunes ».

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