Emmanuel Macron a effectué ce vendredi un nouveau débat marathon. A Souillac, le président a échangé pendant six heures et demie avec 600 maires venues de toute la région Occitanie. C'est à peine moins qu'à Grand Bourgtheroulde où il avait lancé le « grand débat national » mardi dernier.
Pouvoir d'achat, mobilité, radars, justice sociale, numérique : les 600 élus se sont passé le micro pour évoquer leurs difficultés. Le maire de Souillac a demandé au chef de l'Etat de rétablir l'impôt sur la fortune. Emmanuel Macron l'a répété : il veut évaluer la suppression de l'ISF, mais il a une nouvelle fois défendu la mesure. Le chef de l'Etat s'est de nouveau dit ouvert à un aménagement de la limitation de la vitesse à 80 km/h, ce qui lui a valu des applaudissements de la salle, a constaté notre envoyé spécial, Anthony Lattier.
« Nous avons besoin d'actes forts, l'a toutefois averti le maire de Cahors Jean-Marc Vayssouze-Faure. Parce que sinon, l'effet boomerang du débat sera d'autant plus puissant que la déception aura été grande. » Emmanuel Macron a tenu à rassurer, se disant à l'écoute. Mais il a prévenu : sa priorité restera le travail. « Nous sommes le seul grand pays européen qui depuis trois décennies est en chômage de masse. Et ça, je peux vous le dire très sincèrement : ce n'est pas en rétablissant l'ISF ou en faisant le RIC qu'on le règlera. »
Finissant en bras de chemise au milieu d'un échange aux faux airs de campagne, le président de la République a savouré le moment. A l'extérieur, plusieurs dizaines de manifestants et « gilets jaunes » ont été tenus à bonne distance. Certains se sont frottés aux forces de l'ordre. Comme mardi, un important dispositif de sécurité a été déployé pour sécuriser cette rencontre.