0,1 point de croissance au quatrième trimestre, c'est ce que pourrait coûter les « gilets jaunes », selon l'Insee.
Concrètement, deux tiers des entreprises seraient affectées par le mouvement dans des proportions très hétérogènes. Certaines l'ont été massivement : des dépôts ont été bloqués pendant parfois plusieurs semaines.
Les transporteurs sont aussi particulièrement atteints, les poids lourds ayant été ciblés par les opérations de ralentissement. A Noël, la fédération nationale des transports routiers évaluait à 2 milliards d'euros la perte d'exploitation.
Certains commerces souffrent, eux, d'une baisse de la consommation et l'effet rattrapage des fêtes de fin d'année ne devrait pas suffire à compenser toutes les pertes de chiffres d'affaires, selon Bercy.
Conséquence : 58 000 salariés ont été mis au chômage technique. Le gouvernement a déjà débloqué 32 millions d'euros pour financer les indemnisations.
La crise a aussi un effet sur le tourisme. Atout France, l'agence de promotion du tourisme français, a recensé 5 à 10% d'arrivées aériennes internationales en moins à Paris en décembre. Mais l'office de tourisme de la capitale relativiste : nous sommes en basse saison et l'impact en volume est donc atténué. Et dans l'ensemble, 2018 devrait être une année record en termes de fréquentation pour Paris.
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