France: Chantal Jouanno renonce à organiser le grand débat national

La présidente de la Commission nationale du débat public n’organisera pas le grand débat national voulu par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des « gilets jaunes ». En cause : la polémique autour de son salaire qui ne lui permet pas de travailler « sereinement ».

14 666 euros bruts par mois, soit presque autant que le président et le Premier ministre, cela peut choquer, concède à demi-mot Chantal Jouanno sur la chaîne France 2.

« Je prends acte des questionnements sur les niveaux de rémunération, en particulier de la présidente de la Commission nationale du débat public, et en général des hauts fonctionnaires. Le débat est légitime et nos concitoyens sont parfaitement légitimes à le poser », reconnaît l'ex-ministre des Sports.

Alors pour que la polémique autour de son salaire ne nuise pas à la bonne tenue du grand débat national, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy se retire. « C’est une décision que j’ai prise parce que je crois à ce grand débat : il est plus que jamais nécessaire, insiste-t-elle. Moi, je ne vois que des personnes qui souhaitent pouvoir s’exprimer, qui veulent être écoutées. Il faut donc créer les conditions de ce grand débat. »

Chantal Jouanno reste toutefois présidente de la Commission nationale du débat public, mais elle demande à Emmanuel Macron de se prononcer sur sa rémunération.

Elle appelle également l’exécutif à préciser les modalités d’organisation de la consultation nationale. Certains pensent que c’est d’ailleurs là que réside la vraie raison de son départ. Chantal Jouanno aurait eu peur de ne pas avoir la maîtrise de ce grand débat chapeauté par l’Elysée.

Le gouvernement doit annoncer ce mercredi comment va se dérouler cette consultation qui doit commencer le 15 janvier, et qui la pilotera désormais.

Partager :