Des actes de violences ont eu lieu ce week-end en France à l'occasion des mobilisations des gilets jaunes dans plusieurs grandes villes. A Toulon, un officier de police a été filmé en train de frapper des manifestants. L'IGPN, la police des police, a ouvert une enquête.
A Dijon, une caserne de gendarmerie a été le théâtre de heurts et deux gendarmes ont été blessés.
Plusieurs membres des forces de l'ordre ont été pris à partie, également à Paris. Deux d'entre eux ont porté plainte pour des faits survenus sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor dans le 1er arrondissement. L'un d'entre-eux s'est vu prescrire 15 jours d'incapacité totale de travail. Des images circulent sur les réseaux sociaux mettant en évidence les coups portés par un individu, ex-boxeur professionnel selon le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). Son nom : Christophe Dettinger, double champion de France des poids lourd-léger en 2007 et 2008. Très vite identifié, puisqu'il avait le visage découvert sous son bonnet noir, il était recherché depuis deux jours. Son entraîneur l'aurait appelé pour lui conseiller de se rendre. C'est ce qu'il a fait ce lundi matin en se présentant dans les locaux de la police. Il a été placé en garde à vue. Il risque 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. L'entourage de Christophe Dettinger s'est chargé de poster une vidéo dans lequel le boxeur dit «avoir mal réagi».
A Paris, 35 personnes ont été placées en garde à vue.
Le syndicat de police Alliance a demandé dimanche 6 janvier la création d' « un fichier » de manifestants violents. Le gouvernement n'a pas dit pas non. Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, a évoqué un possible durcissement de la législation pénale.
Edouard Philippe, invité du journal de 20h de TF1 ce lundi, doit annoncer de nouvelles mesures «d'ordre public» après ces nouveaux débordements violents.
Les manifestants plus nombreux que le week-end précédent, étaient près de 50 000 personnes à travers la France à s'être mobilisés, samedi 5 janvier.
Le lendemain, les femmes ont souhaité prendre le relais et montré un visage plus pacifique du mouvement. Coiffées de bonnets phrygiens, elles ont marché à Paris, Saint-Etienne, Toulouse et Rennes, au cri de «Macron, t'es foutu, les gonzesses sont dans la rue». «Nous ne sommes pas des casseurs, ont insisté ces femmes, mais des mères, des grands mères, les filles, et les soeurs de tous les citoyens».