« Constituer une liste hybride mi-patriotes, mi-gilets jaunes », c'est ce qu'entend faire Florian Philippot en déposant la marque « Les gilets jaunes ».
Crédité à 1% des intentions de vote, l'ancien bras droit de Marine Le Pen réfute pourtant toute accusation de récupération. Les Patriotes soutiennent le mouvement depuis le début, dit-il. Son collaborateur Joffrey Bollée parle lui d'un programme « 100% compatible » avec le mouvement.
La liste des partis qui font du pied aux « gilets jaunes » est déjà bien fournie. Parmi eux le Parti communiste. Son secrétaire national, Fabien Roussel, souhaite voir des « gilets jaunes » sur une liste ouverte.
Le mouvement craint les récupérations
Le Rassemblement National et La France Insoumise soulignent aussi les similarités entre leurs programmes et les revendications du mouvement. Le RN souhaite accueillir des gilets jaunes sur sa liste. Du côté de la France Insoumise, la tête de liste Manon Aubry affirmait en avoir déjà recruté.
Ces tentatives pourraient cependant se heurter à plusieurs obstacles chez les « gilets jaunes ». La base du mouvement craint les récupérations et la tentation de former une liste indépendante est forte. Un projet soutenu par des personnalités comme Alexandre Jardin ou Francis Lalanne.
Les tentatives de séduction des partis n'ont d'ailleurs pas toute fait mouche car Marine Le Pen est la seule personnalité politique à vraiment tirer ses marrons du feu. Avec 24% d'intentions de vote, son parti est désormais en tête des sondages pour les européennes.