C'est un métier qui en a fait rêver plus d'un et pourtant ces agents sont en colère. Souvent vêtu d'une combinaison blanche, tube à essai dans la main, appareil photo autour du cou, les policier scientifiques ont pour mission d'identifier les auteurs de crimes ou d'infractions. Ils interviennent également en cas de meurtre, derrière de longs rubans jaunes signalant leur présence sur la scène du crime.
La police technique et scientifique résout chaque année des dizaines de milliers de cambriolages ou d'effractions. Grâce à une trace d'ADN, elle remonte au coupable ou par un cheveu, tombé sur la moquette ! Au total, ces 2 500 fonctionnaires élucident grâce à leur travail 1 affaire de police sur 3.
Prise en compte des dangers du métier
Les policiers scientifiques en grève ce mercredi 26 décembre ne demandent pas plus de pouvoir d'achat. « Contrairement aux autres policiers de la police nationale, nous avons un statut qui ne tient pas compte des très importantes fatigues liées à notre façon d'exercer notre métier », explique Benjamin Gayrard, secrétaire général du syndicat de personnel de la police scientifique (SNPPS). Les policiers scientifiques veulent une meilleure prise en compte des dangers et contraintes liés à leur métier.
« Nous voulons un statut dérogatoire de la catégorie active qui prend en compte ces risques », ajoute Benjamin Gayrard. « Nous allons aussi sur les scènes de crime de jour comme de nuit (...) de plus en plus souvent, des policiers scientifiques se déplacent seuls sur des scènes d'infractions et se retrouvent nez à nez avec les auteurs de ces crimes, de ces infractions qui s'y trouvent encore. » poursuit le secrétaire général du SNPPS.
Autre exemple, leurs astreintes de nuit ne sont pas rémunérées. Et certaines affaires macabres ont des répercussions psychologiques. Sans compter les risques d'infections lors des autopsies. En conséquence, les syndicats de la police scientifique demandent au ministre de l'Intérieur un nouveau statut similaire à leurs confrères gardiens de la paix.