Les policiers estiment être laissés sur le côté depuis le début de la crise des gilets jaunes. Ils regrettent par exemple que lors de son discours il y a une semaine, le président n'ait pas dit un mot concernant les forces de l'ordre. Des forces de l'ordre «épuisées» soulignent les syndicats. Alliance par exemple, le premier d'entre eux, demande aux députés de ne pas voter le projet de loi de finance 2019 car il estime que le budget consacré aux policiers est insuffisant.
Les policiers veulent plus de moyens notamment pour répondre aux besoins de matériel et de locaux mais aussi pour récompenser l'engagement sans faille des policiers depuis plusieurs années. Alliance demande un véritable plan Marshall pour les forces de l'ordre.
Il y a d’autres revendications portées par le syndicat Unité SGP Police Fo. D'abord, le paiement des 27 millions d'heures supplémentaires effectuées par les policiers depuis 2015 et puis l'apport de 1 000 fonctionnaires chez les CRS pour soulager l'ensemble des compagnies très sollicitées ces derniers temps.
Ce mardi soir, le ministre de l'Intérieur doit recevoir les représentants de trois syndicats de police: Unité SGP FO, Unsa police et Alliance, place Beauvau. Il s'est déclaré ouvert à une rémunération ponctuelle des forces de l'ordre, fortement sollicitées face au mouvement des Gilets jaunes. Si aucun terrain d'entente n'est trouvé, les policiers pourraient aussi se mobiliser sur les Champs-Elysées jeudi prochain. En attendant, le gouvernement vient de proposer une prime de 300 euros pour les forces de l'ordre mobilisées (amendement) pour calmer certainement le début du mouvement.