« Ce recensement n'est pas le recensement des bavures policières », a prévenu d'emblée la chef de l'IGPN, Marie-France Monéger-Guyomarc'h lors d'une conférence de presse consacrée au bilan 2017 de l'inspection générale de la police nationale (IGPN) mardi 26 juin.
Selon ce travail inédit, sur les 14 décès constatés depuis le 1er juillet 2017, quatre concernent des personnes s'étant suicidées ou ayant perdu la vie en prenant la fuite lors d'une intervention de police. D’autres ont été tuées alors qu'elles venaient de commettre un attentat terroriste, comme l'assaillant de la gare Saint-Charles à Marseille ou celui du quartier de l'Opéra à Paris en mai 2018.
L'IGPN a également recensé une centaine de blessés dont l'incapacité temporaire de travail (ITT) dépasse les huit jours. Une analyse plus fine révèle que les deux tiers d'entre eux se sont vu délivrer des ITT inférieures à trente jours. Pour l'institution policière, cela souligne la faiblesse du nombre de blessés survenus lors des opérations de maintien de l'ordre.
Ce travail de recensement va désormais se pérenniser, selon le souhait de l'IGPN. Car l’institution considère désormais que l'absence de données publiques est contre-productive et alimente les campagnes de dénigrement.