Ingénieur météorologue, Yves Veyrier fait sa carrière à Météo-France. En 1985, il s'engage à FO, et dix ans plus tard il devient secrétaire de la fédération de l'Equipement et des Transports.
En 1996, il est élu à la Commission exécutive confédérale, et en 2004, il rentre au Bureau confédéral, où il rejoint Jean-Claude Mailly, qui vient de prendre la direction de Force ouvrière.
Yves Veyrier est le plus ancien membre du bureau confédéral. Il connait le syndicat comme sa poche. Réputé discret, on le dit « Macron-compatible », de sensibilité réformiste.
Certains militants le qualifient même de « clone » de Mailly. Fidèle et loyal, il sera envoyé au charbon en 2017 pour tenter de déminer le terrain, quand Jean-Claude Mailly refusait de manifester contre les ordonnances Macron.
Si aujourd'hui FO a un nouveau leader, le syndicat reste divisé. L'élection d'Yves Veyrier a été serrée : il a obtenu 2 720 voix contre 2 577 pour son principal adversaire Christian Grolier, tenant d'une ligne plus dure.
Pour certains, Yves Veyrier est plus un homme de dossier qu'un homme de réseaux. Il devra se montrer charismatique car sa première mission sera de recoller les morceaux en interne et de restaurer l'image de FO éclaboussée par le scandale des fichiers.
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