A premier jour de sa comparution devant la Cour d’appel, Jawad Bendaoud n’a vraiment pas opté pour la sobriété. Il a choisi de se vêtir d’un jogging noir orné de larges bandes de paillettes dorées. Si bien que l’on ne voit que lui dans la salle d’audience.
Le logeur de Saint-Denis semble déterminé à réitérer le spectacle qu’il avait offert en première instance, en multipliant les déclarations fantasques et décalées. Une attitude désinvolte qui n’est pas du goût des parties civiles. Elles espèrent cette fois le voir condamné pour recel de malfaiteur terroriste.
« Il y a une porosité très forte entre la délinquance ordinaire et Jawad Bendaoud est quand même un vendeur de mort, nous explique Didier Seban, avocat. C’est un vendeur de crack. Et puis c’est sur ce terreau-là que les terroristes ont trouvé des complices, ont pu naviguer comme des poissons dans l’eau en région parisienne. Et donc, Jawad Bendaoud ne pouvait ignorer qu’il logeait des terroristes. Il a pris ce risque, il doit être sanctionné pour ça ».
Si avec plus de 700 parties civiles le premier procès en lien avec les attaques du 13 novembre 2015 avait été retentissant, ce procès en appel, lui, est loin de faire salle comble. Seule une vingtaine de parties civiles ont ce mercredi matin fait le déplacement.