France: les maires tiennent congrès en l'absence regrettée d'Emmanuel Macron

Après les « gilets jaunes », Emmanuel Macron va devoir affronter une autre colère cette semaine : celle des maires. Ils se retrouvent à partir de mardi 20 novembre à Paris, pour leur congrès annuel. Le climat est si tendu entre les élus locaux et l'État que le président n'ira pas les voir porte de Versailles. Il a préféré envoyer une lettre aux quelque 35 000 maires de France pour tenter de calmer la grogne.

Emmanuel Macron ne tiendra pas sa promesse lancée en 2017 : il ne reviendra pas devant le Congrès des maires. Pour échapper aux sifflets, c'est à domicile, sous les ors de la salle des fêtes de l'Élysée, qu'il recevra mercredi 21 une centaine d'élus locaux.

L’invitation à domicile et la lettre de quatre pages ont été envoyées vendredi 16 novembre. Dans son courrier, le chef de l'État salue le travail des maires et tente de les rassurer : non, les dotations publiques ne baisseront pas et la taxe d'habitation sera compensée à l'euro près, affirme-t-il. Il reste toutefois ferme sur son programme : pas question d'abandonner les contrats de maîtrise des dépenses, fixés par l'État et critiqués par les associations d'élus.

Les petits fours de l'Élysée et les mots d'Emmanuel Macron suffiront-ils à calmer la grogne des maires ? La réponse sera donnée jeudi 22 avec le discours d'Édouard Philippe, en clôture du Congrès. La température de la salle aura valeur de test. En première ligne, sans filet, le Premier ministre prendra la place d'Emmanuel Macron et servira encore une fois de gilet pare-balles au président, comme il l'a été face aux « gilets jaunes ».

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