France: l'appel des médecins hors UE pour obtenir un statut pérenne

L’appel avait été lancé par le Syndicat national des praticiens à diplôme hors Union européenne (SNPADHUE), et une centaine de personnels de santé ont répondu présent, jeudi 15 novembre, pour manifester devant le ministère de la Santé à Paris. Une récente loi prévoyant une prolongation d’autorisation d’exercice jusqu’en 2020 a été retoquée par le Conseil constitutionnel. Certains praticiens pourraient donc avoir l’interdiction d’exercer au 1er janvier 2019. Des praticiens qui réclament plus largement le droit d’exercer pleinement, avec un statut décent.

Sous la blouse, il y a la colère des « Padhue » comme ils s’appellent eux même. Ces praticiens à diplôme hors Union européenne : des médecins, sages-femmes, infirmiers et autres... étaient une centaine, rassemblés devant le ministère de la Santé ce 15 novembre. « Notre attente, dit un manifestant, c’est la reconnaissance. La reconnaissance à travers un statut pérenne, d’arrêter ces statuts précaires et le provisoire qui dure. »

« Qu’on arrête cette hypocrisie et ces trucs administratifs qui ne servent à rien. Il y a des gens qui ont des valeurs, qui peuvent travailler et qui peuvent apporter beaucoup à ce pays. Et l’on ne veut pas exploiter cette matière grise », lance encore une manifestante.

Un statut pérenne

Un statut pérenne inscrit dans la prochaine loi santé annoncée au premier trimestre 2019, c’est donc la revendication principale de ces praticiens. Une délégation a finalement été reçue par la direction générale de l’offre de soins.

Après plus d’une heure d’entretien, le docteur Ould Zein, président du Syndicat des praticiens à diplôme hors Union européenne (SNPADHUE) ressort du ministère de la Santé. « On a de bonnes nouvelles à vous donner, dit-il, c’est-à-dire que les concertations débutent la semaine prochaine. Nous sommes sur une bonne voie et nous serons fermes sur nos propositions et sur le fait que ça doive avancer. »

Grève suspendue

Il y a donc du positif, selon le docteur Ould Zein. Son syndicat envisageait une grève en cette fin d’année. Mais ce projet est suspendu. Cela dépendra désormais des avancées constatées lors des concertations.

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