Santé: le dossier médical partagé renaît de ses cendres

En France, le dossier médical partagé, sorte de carnet de santé numérique, est disponible gratuitement dans une nouvelle version pour tous les Français qui le souhaitent, après avoir été expérimenté dans neuf départements. Il regroupe en ligne ordonnances, bilans et autres informations médicales. Pour les autorités sanitaires, il permettrait un gain de temps, des économies et un meilleur partage de l’information entre professionnels de santé. Reste à convaincre le public et les médecins…

C’est un serpent de mer qui refait surface. Le dossier médical partagé, le DMP,  est une idée vieille de quinze ans, développée la première fois par le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, puis relancée régulièrement. Au final des centaines de millions d’euros engloutis et moins de deux millions de personnes qui disposent d’un DMP à ce jour.

Les autorités sanitaires misent sur la nouvelle version du dossier médical partagé pour convaincre à nouveau les Français d’adopter cet outil qui n’est pas obligatoire. Ce carnet de santé numérique se crée en quelques clics sur internet, ou via une application mobile. Il peut inclure compte-rendus d’hospitalisation, radios, ordonnances, antécédents (type maladies ou allergies). Ce carnet virtuel est sécurisé insiste l’assurance maladie, et confidentiel : le patient est libre de partager ces informations avec son médecin et les autres professionnels de santé. Eux-mêmes n’ont pas l’obligation de l’alimenter.

Pour les autorités sanitaires, le DMP permettrait de favoriser la coopération entre praticiens, et d’éviter les interactions médicamenteuses dangereuses, tout comme les actes redondants, sources de dépenses inutiles. Reste à savoir si le DMP, jadis surnommé le « dossier mal parti », recueillera enfin l’adhésion des Français.

Partager :