Opération déminage pour l'exécutif. Le Premier ministre français Edouard Philippe défendait encore ce vendredi 16 novembre au matin lors d'un déplacement dans l'Essonne à la veille de la manifestation des « gilets jaunes », ses mesures de compensation. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, met en garde ceux qui voudraient bloquer totalement les routes de France.
Même s'il affirme « entendre la colère des gilets jaunes », le président français Emmanuel Macron lui-même est monté au front médiatique. Le chef de l'Etat a multiplié les interviews ces derniers jours pour dire aussi sa « méfiance » face à la récupération politique du mouvement.
Malaise de droite à gauche
Dans sa ligne de mire en particulier : l'extrême droite et Marine le Pen qui se sont tout de suite positionnés pour soutenir le ras-le-bol fiscal. Plus généralement, toute l'opposition tente de s'emparer parfois maladroitement de la contestation.
Les Républicains cafouillent dans leurs tracts soutiennent mais n'iront pas tous manifester. A gauche, les contorsions sont plus délicates pour ceux, du Parti socialiste à la France insoumise ou Europe écologie les Verts, qui soutiennent une fiscalité écologique tout en se rangeant du côté des manifestants. Pas franchement à l'aise avec un mouvement qui leur échappe depuis le début, toute la classe politique est dans l'embarras.