France: les «gilets jaunes» embarrassent les politiques

Ce samedi 17 novembre aura lieu la manifestation des « gilets jaunes », suite à l'appel relayé sur les réseaux sociaux de bloquer les routes pour protester contre les taxes sur le carburant et plus généralement contre la perte de pouvoir d'achat. Très peu d'organisateurs ont déclaré les manifestations prévues en préfecture. Mouvement citoyen, non encadré et d'ampleur inconnue, la grogne des « gilets jaunes » inquiète le pouvoir et embarrasse l'opposition qui tente de se positionner.

Opération déminage pour l'exécutif. Le Premier ministre français Edouard Philippe défendait encore ce vendredi 16 novembre au matin lors d'un déplacement dans l'Essonne à la veille de la manifestation des « gilets jaunes », ses mesures de compensation. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, met en garde ceux qui voudraient bloquer totalement les routes de France.

Même s'il affirme « entendre la colère des gilets jaunes », le président français Emmanuel Macron lui-même est monté au front médiatique. Le chef de l'Etat a multiplié les interviews ces derniers jours pour dire aussi sa « méfiance » face à la récupération politique du mouvement.

Malaise de droite à gauche

Dans sa ligne de mire en particulier : l'extrême droite et Marine le Pen qui se sont tout de suite positionnés pour soutenir le ras-le-bol fiscal. Plus généralement, toute l'opposition tente de s'emparer parfois maladroitement de la contestation.

Les Républicains cafouillent dans leurs tracts soutiennent mais n'iront pas tous manifester. A gauche, les contorsions sont plus délicates pour ceux, du Parti socialiste à la France insoumise ou Europe écologie les Verts, qui soutiennent une fiscalité écologique tout en se rangeant du côté des manifestants. Pas franchement à l'aise avec un mouvement qui leur échappe depuis le début, toute la classe politique est dans l'embarras.

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