A l'issue d'une réunion d'arbitrage à Bercy qui réunissait toutes les parties impliquées, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué qu'un cabinet de conseil a jugé l'offre de reprise de l'usine par le groupe Altifort « solide » et « crédible » même si des fragilités demeurent.
C’est un nouveau sursis pour les 281 salariés de l'aciérie de Saint-Saulve, qui faisaient grève et bloquaient l'aciérie du Nord depuis plus d'une semaine. « Soulagés », ils ont voté mercredi soir en assemblée générale la reprise du travail lundi. Pour les élus du Nord qui ont assisté à la réunion d'arbitrage à Bercy, une étape décisive vient d'être franchie.
« On a un bijou industriel entre les mains, je crois que l’Etat est en train d’en prendre conscience, estime le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu. Enfin, on reconnaît que le projet Altifort de reprise est viable et porteur d’avenir ».
Problème de financement
Reste deux points faibles à ce plan de reprise : remplir le carnet de commandes du repreneur. Et trouver les financements indispensables à ce redressement.
Fabien Roussel, député communiste, attend donc maintenant un engagement de l'exécutif. « L’Etat doit accompagner la recherche de financement, l’Etat a un rôle important à jouer. Le président de la République doit venir chez nous, dans notre région, pour parler industrie les 7 et 8 novembre. Il doit venir en disant : "J’ai demandé aux banques de soutenir ce projet de reprise". Parce qu’il est viable, parce qu’il y a de l’emploi derrière et parce qu’il va produire l’acier le plus écologique d’Europe. »
Le tribunal de Strasbourg doit se réunir justement le 7 novembre pour valider ou non le plan de reprise. Un délai pourrait être demandé pour laisser le temps à l'Etat de boucler le dossier. Il se donne jusqu'à début décembre pour y arriver.