Castaner, un marcheur de la première heure au ministère de l'Intérieur

Christophe Castaner a été nommé mardi 16 octobre ministre de l'Intérieur en remplacement de Gérard Collomb dans le cadre d'un remaniement de l'équipe gouvernementale. Proche d'Emmanuel Macron, il occupait jusque-là le poste de secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement.

Homme de confiance d'Emmanuel Macron devenu incontournable dans la chaîne du pouvoir, Christophe Castaner a vu sa loyauté récompensée par une nomination mardi au ministère de l'Intérieur, un cran supplémentaire dans une ascension politique aussi fulgurante que tardive.

Car cette désignation vaut à la fois promotion et reconnaissance pour ce fidèle qui ne s'est guère ménagé depuis le début du quinquennat Macron, en occupant le poste de porte-parole du gouvernement, puis de secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, en même temps que celui de délégué général de La République en marche. Un poste qu'il va quitter, a-t-il annoncé ce mardi matin suite à sa nomination.

Rupture avec le PS

Un pied au parti à structurer et préparer les élections européennes, un autre à l'Assemblée, un œil au Sénat et un autre au gouvernement : Christophe Castaner s'est démultiplié au service d'Emmanuel Macron dont il avait tôt emboîté le pas, quand l'actuel chef de l'État était ministre de l'Économie de François Hollande.

Le nom de Christophe Castaner, alors député des Alpes de Haute-Provence, avait émergé au soir du premier tour des élections régionales de 2015, lorsqu'il s'était résolu à jeter l'éponge pour faire barrage au Front national en région PACA. Il s'est alors estimé lâché par la direction du PS. Un épisode qui marquera une rupture fondatrice.

Nombreux chantiers

Il rejoint quelques mois plus tard Emmanuel Macron et devient un marcheur de la première heure. Désormais, à 52 ans, il décroche un portefeuille éminemment sensible, qu'il a longtemps lorgné. Il reste néanmoins novice en matière de sécurité intérieure.

C’est un ministère difficile, exigeant, il va très rapidement devoir apprendre à composer avec les syndicats maison - très puissants -, reprendre les chantiers en cours, comme les enjeux migratoires, le redécoupage électoral ou la police de sécurité du quotidien, lancée il y a quelques mois par son prédécesseur.

Et surtout, impulser une ligne forte en matière de lutte contre le terrorisme, qui reste la préoccupation majeure des services. Enfin, Christophe Castaner devra jouer le rôle de bouclier du président. C’est aussi ce qu’attend de lui l’Elysée.

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