Le budget pour 2019, le deuxième du quinquennat d'Emmanuel Macron, arrive devant les parlementaires. Pendant une semaine, ce sont les ressources de l'Etat qui vont être épluchées. Des ressources contraintes puisque, avec une croissance attendue à seulement 1,7% contre 1,9% espérés, les baisses d'impôts annoncées et la maîtrise du déficit public dans les limites de la zone euro, le gouvernement voit ses marges de manoeuvre réduites.
Afin d'améliorer le pouvoir d'achat, considéré comme une priorité, le gouvernement affiche une réduction d'impôts de 6 milliards d'euros pour les ménages. Mais cela s'accompagne d'un quasi-gel des retraites et des aides sociales qui progresseront de 0,3% soit moins que l'inflation prévue à 1,3% l'an prochain. Les retraités devraient d'ailleurs de nouveau battre le pavé ce jeudi -pour la quatrième fois depuis le début de l'année- contre la politique gouvernementale.
De même la fiscalité sur l'énergie va continuer à augmenter tout comme celle sur le tabac. Une contradiction que l'opposition ne se fait pas faute de souligner. Pour les entreprises la baisse des charges s'élève à 20 milliards d'euros. Dans ce contexte, le déficit public devrait être contenu à 2,8% du PIB. Et pour y parvenir le gouvernement prévoit des mesures d'économies dont la suppression de 4 500 postes dans la fonction publique d'Etat.