Selon le nouveau budget, la dépense publique n'augmentera que de 0,6% en 2019, contre 1,4% en 2017, soit des chiffres très inférieurs à ceux des précédents quinquennats, pointe le ministère de l'Économie. Le déficit public, lui, ne dépassera pas 2,8% : pour la troisième année de suite, l'engagement européen des 3% maximum est tenu, ce qui n'était plus arrivé depuis 2000.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, se félicite de cette discipline. Selon lui, « c’est une clé non seulement de notre crédibilité économique, mais de notre crédibilité politique auprès de nos partenaires européens. Il n’y a pas de croissance durable pour la France sans finances publiques bien tenues », a-t-il affirmé devant les journalistes le 24 septembre matin.
Le gouvernement annonce aussi la réduction des prélèvements obligatoires. Ce sont six milliards d'euros d'impôts en moins en 2019, grâce à la réforme de la taxe d'habitation qui se poursuit, à la réduction des cotisations chômage et maladie, ou encore à l’exonération des cotisations sur les heures supplémentaires.
La priorité affichée du gouvernement pour ce budget 2019 est le travail. D'où les 20 milliards d'euros que coûtera la transformation du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) - crédit d'impôt aux entreprises en baisse pérenne de charges -, ou encore la poursuite de la baisse de l'impôt sur les sociétés.
Pour l’exécutif, cette priorité justifie également les coupes dans les aides sociales : allocations familiales et pensions retraites sont quasi gelées, les contrats aidés seront moins aidés, entre autres. L'audiovisuel public sera aussi mis à contribution, ainsi que les fonctionnaires : ils seront 4000 de moins à la fin de l'année prochaine.