Tariq Ramadan espérait bien retrouver la liberté après sa confrontation le 18 septembre avec l'une de ses accusatrices, surnommée « Christelle ». Mais un petit téléphone désuet est venu doucher ses espoirs. Ce téléphone vieux de dix ans, retrouvé au fond d'une boîte à outils, a été confié aux enquêteurs et les techniciens ont réussi à en extraire les SMS échangés avec l'intellectuel musulman.
Au total, 399 textos qui contredisent la version de Tariq Ramadan, qui avait nié toute relation sexuelle avec la plaignante. Dans certains messages envoyés à « Christelle », le prédicateur détaille ses fantasmes sexuels violents et dominateurs, alors que dans d'autres textos il écrit « désolé pour ma violence ». Des mots crus qui concordent avec la description du viol faite par son accusatrice.
Si la défense de Tariq Ramadan assure que ces messages ne sont pas l’aveu d'un viol, elle vient pourtant de subir un sérieux revers dans le cadre de cette plainte, concernant un éventuel viol survenu le 9 octobre 2009. Tariq Ramadan reste pour l'instant détenu à la prison de Fresnes.