France: une troisième femme porte plainte pour viols contre Tariq Ramadan

Une troisième femme a porté plainte pour viols, ce mercredi 7 mars à Paris, contre l'intellectuel musulman Tariq Ramadan déjà mis en examen et incarcéré depuis un mois pour des faits similaires.

Cette Française d'une quarantaine d'années et qui souhaite garder l'anonymat, affirme avoir été sous l'emprise du théologien suisse et avoir subi de multiples viols entre 2013 et 2014 en France, à Bruxelles et à Londres, selon la source proche du dossier citant la plainte, également révélée par Europe 1 et L'Express.

Cette femme musulmane, qui a choisi le pseudonyme « Marie », affirme avoir subi des actes sexuels particulièrement violents et dégradants, lors d'une dizaine de rendez-vous entre février 2013 et juin 2014, le plus souvent dans des hôtels en marge des conférences à succès de l'islamologue de 55 ans.

Une « connaissance » de Strauss Kahn

Sur l'antenne d'une radio périphérique parisienne, elle a témoigné de l'emprise du théologien. Elle s'est d'abord sentie flattée qu'une personne célèbre s'intéresse à elle alors qu'elle traversait une période difficile. Mais leur relation s'est vite transformée en une emprise perverse et violente. Elle raconte les photos d'elle prises dans des positions de soumission, à genoux pour demander pardon. «Il fallait que je lui obéisse», a-t-elle encore confié.

La plaignante avait confié à Tariq Ramadan « son passé d'escort girl » et avoir fait « partie des femmes rémunérées pour avoir eu des relations sexuelles avec Dominique Strauss-Kahn » dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille. Des éléments dont l'intellectuel se serait servi pour la menacer, affirme la radio qui a consulté des SMS reçus par la plaignante et que cette dernière attribue à Tariq Ramadan.  Pour le moment le nouveau conseil de Tariq Ramadan, l'avocat Emmanuel Marsigny, préfère garder le silence.

Le théologien a été mis en examen le 2 février pour viols, dont l'un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre qui ont débouché sur une information judiciaire confiée à trois juges. L'intellectuel, qui conteste ces accusations, a été écroué à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), la justice craignant une possible fuite, des pressions sur les plaignantes ou une réitération des faits.

(Avec agences)

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