Emmanuel Macron se souvient des manifestations contre la loi sur le mariage pour tous. Et des divisions très profondes qui s'étaient exprimées à cette occasion. Son objectif principal est donc d'éviter que la société française se fracture une nouvelle fois sur le sujet de la PMA, procréation médicalement assistée. Il ne veut pas qu'une partie des Français se sentent « humiliés », comme cela avait été le cas selon lui au moment de la loi Taubira.
Depuis des mois, le chef de l'Etat consulte donc des intellectuels, des scientifiques, les représentants des religions mais ne s'exprime pas. Il réfléchit. Sa conviction, il l'avait exprimée pendant la campagne présidentielle, c'est que le fait que la PMA ne soit pas ouverte à toutes les femmes est une « discrimination ». Et en même temps, Emmanuel Macron écoute aussi les craintes exprimées par les opposants, qui concernent la filiation et la place du père.
Le sujet est éminemment sensible. D'autant que derrière la PMA se pose la question de la GPA, gestation pour autrui, que certains voudraient lier. En prenant le temps de l'écoute et de la réflexion, Emmanuel Macron espère avoir permis d'apaiser les tensions. Mais dans un moment politique où sa popularité est en berne, le débat sur la PMA qui va s'engager pourrait être encore plus difficile à gérer pour Emmanuel Macron.